Somalie: Évaluation de l'impact et des besoins liés à la sécheresse (Volume I)

La sécheresse de 2016-2017 a amené la Somalie au bord de la famine. On estime que 6,7 millions de personnes – soit la moitié de la population – se sont retrouvés en situation d'insécurité alimentaire aiguë ayant besoin d'une aide humanitaire et environ 7 pour cent de la population du pays (760 000 personnes) a été déplacée à l'intérieur du pays. La rareté d'eau potable a conduit à une forte augmentation des cas de diarrhées aiguë et de choléra, entraînant la mort d’environ 800 personnes. La sécheresse a aussi provoqué des pertes de récoltes à grande échelle ainsi que des décès de bétail, affectant les moyens de subsistance et l'approvisionnement alimentaire du pays. Ce choc s'est produit dans un environnement fragilisé par le conflit et caractérisé par un niveau élevé de pauvreté, de pénuries d'eau généralisées, d'insécurité alimentaire, de déplacements et de profondes tensions communautaires.

Le gouvernement fédéral de Somalie (GFS), par l'intermédiaire du Ministère de la planification, de l'investissement et du développement économique et le Ministère de la gestion humanitaire et des catastrophes, a demandé le soutien de la Banque Mondiale et du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) afin de mener une évaluation de l'impact et des besoins liés à la sécheresse (DINA - signe en anglais pour “Drought Impact and Needs Assessment”).

Financé par le programme ACP-UE NDRR, le DINA a établi que les dommages s’élevaient à 1,02 milliards de dollars et les pertes à 2,23 milliards de dollars. L’impact total de la sécheresse en Somalie devrait atteindre plus de 3,25 milliards de dollars et les besoins en matière de relèvement sont estimés à 1,77 milliards de dollars. L’agriculture et le développement urbain ainsi que les services municipaux sont les secteurs nécessitant le plus de besoins, représentant respectivement 28 pour cent et 17 pour cent des besoins globaux.

Après l'achèvement du DINA, le projet a développé un cadre de relèvement résilient (RRF) pour fournir au GFS et à ses partenaires un cadre opérationnel et cadre d'investissement afin d’assurer une approche programmatique et intégrée d'un relèvement multi-sectoriel. Celui-ci vise à définir et à aligner la vision du relèvement national après la famine, ses principes directeurs et ses priorités, sur les objectifs de développement du pays à long terme. Le RRF établira également un cadre intersectoriel séquentiel et prioritaire des interventions de relèvement, guidant les interventions d'investissement soutenues par des partenaires externes.

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