Programme d'assistance technique pour la résilience urbaine et côtière en Gambie

Contexte et Objectifs

De par sa géographie, la Gambie est particulièrement exposée aux catastrophes naturelles et aux effets du changement climatique. Le pays est en effet vulnérable aux inondations, à l'intrusion saline et à l'érosion, aggravées par la sécheresse, les tempêtes et les précipitations extrêmes pendant la saison des pluies. 

Dans ce contexte, les défis et les besoins en matière de résilience urbaine et côtière en Gambie sont vastes. La population urbaine a augmenté de 4,5% par an entre 2000 et 2017. 

Le Programme ACP-UE NDRR a déjà fourni une assistance technique en Gambie en 2013-2015, qui a permis d’étudier et de cataloguer les informations relatives aux risques existants et soutenir l’Agence nationale de gestion des catastrophes (NDMA) à gérer ces données. S'appuyant sur cette assistance et compte tenu des défis de gestion des risques décrits ci-dessus, un nouveau programme a été mis en oeuvre pour venir en aide au gouvernement pour mettre à jour et améliorer l’analyse et la compréhension des risques dans le Grand Banjul et le long des 80 km de côtes de la Gambie.

Activités Principales

  • Composante 1 : Cartographie du Grand Banjul et évaluation de l'affaissement côtier. Sous cette composante, Cun plan de résilience pour la population et l’économie de Grand Banjul a pu etre élaboré. L'un des objectifs etait de cartographier avec précision la ville, ses habitants et ses actifs, en fonction de différents scénarios d'élévation du niveau de la mer.

 

  • Composante 2 : Évaluation des risques d'inondation et d'élévation du niveau de la mer dans le Grand Banjul. Sur la base du modèle numérique d'élévation et de la cartographie des bâtiments de la composante 1, une évaluation détaillée des risques de Banjul a eu lieu sous cette seconde composante.

 

  • Composante 3 : Évaluation du risque côtier. Une compréhension plus précise de la dynamique de l'érosion côtière et des principales zones à risques en Gambie doit être mieux définie. Les activités relevant de cette composante comprennent l’utilisation d’images satellitaires pour mesurer la géomorphologie côtière le long des côtes de Gambie au cours des 30 dernières années afin d’identifier les zones à risques.

 

  • Composante 4 : Gestion des données et visualisation. Les données, modèles et cartes générés par les activités ci-dessus seront mises en ligne sur une plate-forme pour le partage de données relatives aux risques.

Résultats

  • Les 4 et 5 mai 2021, un atelier virtuel de deux jours a été organisé afin de valider les résultats et les zones sensibles et les options d’investissement correspondantes. Plus précisément, les résultats de l’évaluation des risques d’inondation et des risques côtiers effectuée pour la région du Grand Banjul et la région environnante ont été présentés, et il y a eu des discussions sur les options de réduction des risques proposées pour certains points chauds et la rétroaction des intervenants du programme a été recueillie. Plus de 50 participants ont assisté à l’atelier du ministère des Finances et des Affaires économiques (MOFEA) et des ministères sectoriels, des organismes spécialisés (gestion des risques de catastrophe, environnement, tourisme, ressources en eau, travaux publics, etc.) les gouvernements locaux et les partenaires internationaux, y compris la délégation de l’Union européenne.

 

  • En mai-juin 2021, l’équipe de la Banque mondiale a mené une mission virtuelle de préparation de deux semaines. La mission a rencontré tous les principaux intervenants pour examiner en détail les conclusions du rapport sur l’évaluation des risques liés aux inondations et aux zones côtières et la planification des investissements. Une autre séance dédiée a été organisée, avec la participation de la société de conseil qui a terminé l’étude, pour expliquer en détail différents scénarios d’investissement. Environ 20 participants provenant du ministère des Finances et des Affaires économiques (MoFEA), du ministère de l’Environnement, du Changement climatique et des Ressources naturelles (MECCNR), de l’Agence nationale de gestion des catastrophes (NDMA) et les conseils municipaux de Kanifing et de Banjul ont assisté à la session. Une plateforme en ligne a été créée pour assurer que l’information est largement partagée et accessible

 

  • Une société externe, Royal Haskoning DHV, a été embauchée pour fournir un soutien technique essentiel à l’équipe de la Banque mondiale et au gouvernement de la Gambie afin qu’ils priorisent et affinent les options d’investissement.

 

  • Les intervenants du projet ont bénéficié d’une connaissance et d’une compréhension accrues des risques d’inondation et des risques côtiers dans la grande région de Banjul. Ils ont aussi fait preuve d’un engagement accrue pour faire progresser les options de placement définies dans le rapport. Les partenaires au développement ont également manifesté un vif intérêt pour le financement des options d’investissement identifiées dans le cadre de cette subvention.

Partenariats et Coordination

Le projet est mis en œuvre par la Banque mondiale, en collaboration avec le bureau du vice-président du ministère des Finances et de l'Economie, l'Agence nationale de gestion des catastrophes, le conseil municipal de Banjul et le conseil municipal de Kanifing.

Liens utiles 

Les conclusions de l’atelier virtuel de deux jours, y compris une carte des options de placement possibles, sont disponibles au lien suivant (en anglais). 

Pays
Region
  • Afrique
Volet d’action
  • Volet 2
Montant approuvé
  • $750,000
Durée
  • 11/2019 - 08/2021